Le trader a reconnu sa part de responsabilité dans les 4,82 milliards de pertes essuyés par la banque.
Jérôme
Kerviel, le trader soupçonné d'une fraude qui a coûté 4,82 milliards d'euros à la Société Générale, a été entendu lundi sur le fond du dossier, selon des révélations faites par une source judiciaire mardi 5 février.
Le courtier de 31 ans a été entendu pendant environ huit heures par les juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset, qui l'avaient mis en examen le 28 janvier pour "abus de confiance", "faux et usage de faux" et "introduction dans des systèmes de données informatiques". Ceux-ci l'ont interrogé sur les conditions dans lesquelles il travaillait dans la salle des marchés de la Société Générale.
Les deux magistrats ont placé Jérôme
Kerviel sous contrôle judiciaire, une décision dont le parquet a fait appel. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris doit examiner l'appel du parquet vendredi après-midi.
Placement sous protection policièreSelon la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, interviewée mardi sur RTL, Jérôme
Kerviel a été placé sous protection policière. "Ce garçon fait l'objet de pressions des médias et toute une série de gens qui veulent obtenir ses confidences, c'est naturel qu'il soit protégé", a-t-elle estimé.
Interrogée sur une information selon laquelle son ministère aurait demandé une protection pour le trader, elle a précisé que "les décisions de protection ne sont pas prises au ministère de l'Economie": "nous sommes en contact interministériel avec le ministère de l'Intérieur, qui a la qualité pour agir".
Article challenges.fr