Je pense que ce procès est une honte pour l'ensemble de la profession bancaire.
Jérome KERVIEL a eu sa punition pour les fautes qu'il a avoué : le licenciement.
Et je pense que celà doit être très humiliant d'avoir été licencié dans ces conditions.
J'ai plus de 40 années de banque dont 3 en salle de marché pour la gestion de compte d'autrui, je dois avouer que je n'ai jamais connu plus de promiscuité, tout le monde sait tout de tout le monde, les lignes achetées et vendues, les positions, les clients, les nouvelles de la famille, et autre détails parfois même génant! Il n'est donc pas envisageable pour moi que les principaux intéressés, les chefs, n'aient rien vu venir.
J'ai vu les RH évoluer tout au long de ces années, on nous a imposé des jeunes aux dents longues, souvent sympathiques mais issus des mêmes formations et promus à la mutation rapide. Pour combler leurs lacunes dans des métiers très techniques comme ceux ci ils n'étaient pas avares d'humilité, ils choisissaient dans les équipes des personnes passionnées, très investies et compétentes et se valorisaient personnellement vis a vis de la hiérarchie bienveillante et issue des mêmes écoles des exploits et résultats de leurs collaborateurs ainsi choisis , n'hésitant pas à les montrer du doigt si les choses tournaient mal, et celà parfois avec rapidité et une méchanceté déconcertante. Je n'ai donc pas de peine à imaginer ce qui a pu arriver à JK et je le plains très sincèrement.
Ce procès est donc celui des ressources humaines des banques (j'ai connu les vieilles, les privées et autres) qui choisissent d'intégrer rapidement des grands diplomés et prennent la responsabilité de formation rapides et parfois peu importantes pour des poste à forte responsabilité. Alors messieurs les banquiers reconnaissez votre politique de risques calculés et vos échecs , montrez vous responsable ne réclamez pas l'inimaginable à vos collaborateurs, ASSUMEZ!